Ma pratique commence quand les mots ne peuvent plus dire, quand l'illisibilité du monde me saute à la figure. 

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La phase initiale est une phase "sismographe" qui prend le pouls et les pulsations alentours. La marche permet de l'activer. Sac-à-dos, carnet, téléphone pour enregistrer ce qui est hors de pensée. Tout au sensible. Une emmétamorphose comme dirait Harmut Rosa.

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Le retour à l'atelier permet un étal des éléments glanés, de ces signes vides que je vais chercher à "faire causer". Ce passage du silence à l'énonciation ; du signifiant qui se remplit d'un signifié ... traversent mon travail. Cette émergence tient de notre lecture du monde et tente d'interroger cette dernière dans sa pertinence.

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C'est pourquoi il est souvent question d'affleurements, de paréidolies et de légitimité des frontières dans mes productions. Du silence naît une forme par la technique du gaufrage. Le collage permet de dire la coexistence d'espaces différents. L'installation spatialise et contemporanéise en chargeant le spectateur de jeter des ponts, de tisser des liens, de l'inclure et d'arpenter au présent.